Techniques
L’étanchéité à l’air est cruciale lorsqu’on construit un bâtiment durable, voire passif. Il impacte directement la consommation énergétique, mais aussi le confort intérieur.
Le test de perméabilité est indispensable, afin de mesurer la qualité du travail collectif de l’équipe de maîtrise d’œuvre comme des entreprises qui réalisent les travaux. Il permet ainsi de s’assurer de la performance réelle du bâtiment.
Le test d’étanchéité à l’air mesure la perméabilité à l’air du bâtiment. Il s’effectue selon une méthode normalisée.
Concrètement, on ferme tout, et on installe une porte soufflante (un gros ventilateur !) pour mettre le bâtiment en légère surpression. On quantifie ainsi les fuites d’air indésirables, que ce soit au travers des joints de fenêtres, ou passages de gaines par exemple… On peut aussi les localiser, et donc les corriger lorsque c’est possible.
La réglementation thermique RT2012 obligeait déjà la réalisation d’un test de perméabilité à l’air, pour les logements individuels et collectifs. La nouvelle réglementation énergétique RE2020 renforce cette obligation. Ainsi, les bâtiments tertiaires peuvent également être concernés par exemple…
Toutefois, les valeurs maximum à respecter, définies par arrêtés, sont peu ambitieuses.
Mais rappelons surtout l’objectif de l’étanchéité à l’air : réduire la consommation énergétique du bâtiment. C’est aussi un moyen d’améliorer le confort. L’étanchéité à l’air ne devrait donc pas s’envisager d’un simple point de vue légal !
La valeur mesurée représente les fuites parasites. En gros : plus le chiffre est élevé, plus l’air passe là où il ne devrait pas. Et vous fera consommer en chauffage l’hiver, comme en rafraîchissement l’été !
On ne se lancera pas ici dans l’explication de la différence entre le calcul n50 (valeur de gauche sur l’image) et Q4 (valeur de droite). Pour faire court, les unités de mesure sont différentes, et la pression aussi. La valeur Q4 est celle retenue réglementairement. La valeur n50 est, quant à elle, beaucoup plus exigeante.
Un ordre d’idée ? Une maison doit respecter 0.60 m3/h/m2, à une différence de pression entre le bâtiment et l’extérieur de 4 pascals (Q4). Une maison passive, elle, ne doit pas dépasser 0.60 vol/h, à une pression de 50 pascals (n50).
L’étanchéité à l’air, c’est bien ! Cependant, puisqu’on limite ainsi les fuites d’air parasites, il faut disposer d’une ventilation mécanique parfaite ! Une autre approche consiste à recourir à une ventilation naturelle. Attention toutefois : on ne parle pas d’ouvrir et fermer les fenêtres manuellement.
On espère pouvoir tester cela prochainement sur un autre projet…