Techniques
Souvent vécue comme une contrainte voire une obligation, l’étude de sol (ou étude géotechnique) est pourtant une opportunité. Bien anticipée et bien menée, elle peut vous permettre d’optimiser votre projet de construction, son budget et son impact environnemental.
En effet : les nouvelles constructions s’implantent encore souvent en méconnaissance de la nature du sol. Or, construire intelligemment, c’est d’abord s’adapter au contexte, et donc au terrain. En effet, impossible de s’adapter vraiment au terrain sans savoir de quoi il est constitué !
Alors : quand et pourquoi réaliser une étude de sol ? Quelles obligations, et quels avantages au delà de l’aspect réglementaire ?
Point de vue d’architecte…
Elles sont réalisées par un bureau d’études géotechniques. La norme NF P 94-500 les codifie, de G1 à G5.
Sans toutefois être exhaustif sur le sujet, l’étude géotechnique préalable (G1) et de conception (G2) recouvrent l’essentiel des besoins du maître d’ouvrage lors d’un projet de construction. Selon le cas, elles se composent d’études documentaires et de sondages in situ, conclues par un rapport. De la mission G1 ES à la G2 PRO et G2 DCE, celui-ci peut varier du « simple » modèle géologique préliminaire aux préconisations techniques pour tous les ouvrages géotechniques : terrassements, fondations, ouvrages de soutènement, etc.
Les missions de type G3 et G4 concernent quant à elles l’exécution des travaux. Enfin, la mission G5 se réfère à un diagnostic géotechnique ponctuel.
La récente loi Élan a fortement durci les obligations en matière d’études géotechniques. Ainsi, une mission G1 est indispensable avant la vente d’un terrain à bâtir. Pour un projet de construction, une mission de type G2 sera requise (étude G2 AVP, voire G2 PRO lorsque le terrain se situe dans une zone de sismicité modérée ou plus, ou d’aléa moyen ou fort de phénomène de retrait gonflement des argiles).
Pour connaître le zonage d’un terrain (et donc les études requises), le site Géorisques et le Plan de Prévention des Risques (PPR) de votre commune vous renseignent. L’architecte saura aussi vous informer, et vous orienter vers les études adaptées.
La mission confiée, ainsi que la situation du terrain (zonage, superficie, facilité d’accès…) ou encore la nature du projet influencent fortement le coût de l’étude. Pour un projet de quelques centaines de mètres carrés, une mission de type G2 PRO pourra aller de 3000 à plus de 10000 euros, selon que vous soyez sur un terrain plat hors de toute zone à risque, ou que vous vous situiez dans un contexte à risque élevé (terrain meuble en forte déclivité avec un risque de glissement de terrain et des constructions adjacentes…).
Mais en réalité ce n’est pas tant du caractère réglementaire et légal que nous souhaitions parler ici…
Parce qu’on aborde souvent l’étude géotechnique comme une contrainte, on la demande trop tardivement. Elle ne sert alors qu’à dimensionner un ouvrage technique : fondations, soutènement…
Pourtant, l’étude géotechnique est également utile au projet ! Encore faut-il la demander assez tôt ! On pourra de cette façon :
Et sans oublier de combiner l’étude d’infiltration à l’étude géotechnique ! Et ainsi chercher l’endroit le plus approprié pour l’ouvrage de rétention et/ou d’infiltration des eaux pluviales (et d’assainissement non collectif, le cas échéant) !
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